jeudi 3 janvier 2013

État des lieux de l’antisionisme idéologique en Israël

Depuis son apogée à la fin des années 1980, l’antisionisme israélien s’articule en deux grands pôles :

L’élite intellectuelle juive ashkénaze universaliste : elle est arrivée en Israël contre son gré pour fuir les persécutions nazis alors qu’elle était assimilé. Cette vielle élite qui est aujourd’hui en pleine déchéance démographique continue malgré tout à être sur-représenté dans les secteurs stratégiques : universitaire avec les départements de sciences humaines, littérature et philosophie des universités israéliennes ; culturel comme dans le Israeli Film Fund qui finance quasiment exclusivement des films très critiques contre Israël ; judiciaire avec la cour suprême ; médiatique avec des journaux comme l’influent Haaretz et la très écouté Galeï Tsahal (radio militaire) ; institutionnel avec l’agence juive ; politique dans la Knesset... Si vous doutez de leur influence renseignez-vous donc par exemple sur Avraham Burg un ancien Président de la Knesset, Président de l’Agence juive, Président de l’Organisation sioniste mondiale et Président de l'État d’Israël qui est... un antisioniste carabiné est qui milite (entre autres) pour la suppression de la loi du retour et la fin de la définition d’Israël comme l’État nation du peuple Juif.
De nos jours leur démographie est négative et leurs idées de moins en moins populaire surtout depuis la seconde Intifada depuis laquelle ils subissent même un sentiment de rejet de plus en plus important de la classe moyenne, sentiment marqué par l’émergence de groupes d’oppositions extraparlementaires de lutte contre cette idéologie ; des groupes tels que Im Tirtzu qui jouissent d’une popularité croissante.

Les Nouveaux Historiens : en majorité de l’élite intellectuelle juive ashkénaze universaliste (mais pas uniquement avec certains membres séfarades), sous le prétexte de débusquer des « mythes sionistes » dans une « historiographie officielle israélienne » ils ne font que revisiter des travaux d’autres chercheurs avec un regard idéologiquement orienté négativement. Shlomo Sand l’historien d’extrême gauche véritable icône en France pour son plaidoyer anti-sioniste en est le représentant le plus notoire.

Aujourd'hui ils sont discrédités sur le plan universitaire et intellectuel cela même dans des journaux réputé favorables aux thèses anti et post-sioniste. Ainsi, l’historien Israel Bartal a publié dans le Haaretz du 6 juillet 2008 un article pour dénoncer comment Shlomo Sand a inventé une « historiographie juive et israélienne » et des « mythes historiographiques » qui n’ont jamais existé.

En conclusion une question s’impose : l’antisionisme idéologique en Israël sur le point de mourir ou tout au moins de se confiner aux cercles de plus en plus étroits de l’extrême gauche ?

Image d'illustration : auteur : Hmbr / licence : Creative Commons Attribution 2.5 Generic

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