samedi 5 janvier 2013

Israël futur fédération de cantons ?

L'antisionisme est, dans l'État hébreu, porté par des intellectuels de hauts rangs qui savent ce qu'ils veulent et construire des scénario particulièrement subtile pour y parvenir. Le dernier en date mais aussi le plus populaire, est le système de l'État binational cantonal. Il a l'avantage à court terme de concilier l'autodétermination des peuples Juif et Palestinien, mais aussi d'accorder la démocratie à tous, de régler le problème de Jérusalem, il suffirait d'en faire un canton « neutre », le problème des colonies qui deviendraient alors simplement des minorités juive dans des cantons arabe etc. Mais ne vous y trompez pas, ce scénario est bien antisioniste. Son application serait le signe de l'éclatement des deux nations, Israélienne et Palestinienne au profit d'une organisation supranationale qui finira par éclater à son tour. Tout le monde le sait, un tel régime politique antidémocratique est basé sur un statu quo bancal ne peut pas tenir. Les Juifs deviendraient alors une minorité dans la grande nation palestinienne arabe, c'est inéluctable.

Si cette solution, un véritable suicide national, est encore proposé sérieusement c'est à cause des collons. Ils sont dans une exaltation messianique et pensent que, à terme, ils seront majoritaires dans l'ensemble de la « terre d'Israël » (de la mer Méditerranée au fleuve Jourdain) faisant fi des prédictions démographiques même les plus favorables. Pour eux, l'organisation politique n'est pas importante seul compte leur présence en Eretz Yisrael et le non démantèlement des implantations en Cisjordanie. La solution des cantons leur est donc particulièrement favorable.

Un certain nombre de laïque de Tel Aviv, de ceux qui lisent Haaretz et qui votent à gauche, penchent aussi en direction des cantons. Excédés par le religieux de plus en plus présent dans la société israélienne, un canton séculier de Gush Dan serait une façon de faire sécession. Heureusement pour l'unité israélienne, ils sont un nombre extrêmement faible et même dans la gauche progressiste qui encore aujourd'hui se revendique fièrement sioniste.

L'idée, elle, fait son chemin en Europe dans l'intelligentsia universitaire et dans les chapelles d'extrême gauche et pourrait même devenir, de leur point de vue, une alternative politique envisageable.

Image d'illustration : Auteur : Upyernoz / licence : Creative Commons Attribution 2.0 Generic

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